Investir pour régénérer : Nos 4 priorités thématiques

Human for Impact oriente le financement de projets à impacts sociétaux en adoptant une approche la plus complète et avisée des évolutions du monde actuel. Au-delà d’une logique pragmatique, nous entendons reconnaître et réunir les projets ou les pratiques résonnant dans le cœur des humains, pour construire le quotidien le plus à même d’épanouir nos sociétés et les mondes qui les façonnent. Cette ambition aspirationnelle exige une rigueur et des recherches ou une veille permanentes sur les projets ou solutions les plus porteurs de sens.

Bien que Human for Impact se dote d’un référentiel généraliste d’évaluation de l’impact sociétal – permettant d’accueillir des projets issus de tous secteurs d’activité – la plateforme engage une réflexion stratégique autour de verticaux thématiques considérés comme particulièrement porteurs de transformation. Quatre axes prioritaires sont ainsi identifiés : le cycle de l’eau, l'habitat et territoires durables, l’agroécologie, et l’économie circulaire.

Le cycle de l’eau

L’eau, ressource vitale et facteur d’équilibre écologique, est aujourd’hui menacée par la surexploitation et la pollution, accentuant stress hydrique, conflits d’usage et dégradation des milieux aquatiques. Pourtant, des solutions concrètes existent et méritent d’être amplifiées : optimisation de l’irrigation, récupération des eaux pluviales, gestion collective et durable. Des solutions comme Seabex, qui conçoit des systèmes pour une irrigation de précision, ou Agua de Sol, qui développe des générateurs d’eau atmosphérique fonctionnant à l’énergie solaire, montrent qu’un autre rapport à l’eau est possible. En France, les agences de l’eau s’appuient sur quatre axes structurants – lutte contre les pollutions, partage équitable, restauration des milieux, protection du littoral – pour faire de la gestion de l’eau un moteur de transition écologique et sociale.

L’agroécologie

L’agroécologie porte un fort potentiel de régénération des écosystèmes, en rétablissant les équilibres naturels et en revitalisant les sols, l’eau et la biodiversité. Elle propose une vision intégrée où les relations entre humains, animaux, plantes et micro-organismes sont repensées dans une logique de coopération plutôt que d’exploitation. Ce modèle favorise également la création de liens sociaux plus forts, en reconnectant les agriculteurs aux consommateurs via les circuits courts et en redonnant du sens au travail agricole. Des entreprises pionnières comme Mycophyto, qui développe des solutions de biostimulation basées sur les champignons mycorhiziens, ou le réseau Fermes d’Avenir, engagé dans la promotion de l’agroécologie, montrent qu’un autre modèle est non seulement possible, mais déjà en marche.

La ville et l’habitat durable

La ville durable ne peut plus être pensée comme un assemblage uniforme de bâtiments, mais comme un écosystème vivant, enraciné dans son territoire. Concevoir des habitats sobres, autonomes et producteurs d’énergie, c’est conjuguer traditions architecturales locales et innovations technologiques au service du bien-être et de la résilience. Des acteurs comme Wall’Up Préfa, qui développe des panneaux préfabriqués en béton de chanvre sur ossature bois, ou Habitat & Partage, qui promeut des habitats participatifs favorisant l’entraide et la mixité sociale, incarnent ce changement de cap. Loin de se limiter à l’espace bâti, l’habitat est un levier de transformation collective, révélateur de notre lien au vivant, à la coopération et à l’attention portée à nos environnements quotidiens.

L’économie circulaire

L’économie circulaire dépasse la simple réduction des déchets : elle incarne un potentiel de régénération des ressources et de renforcement des liens entre les êtres vivants. C’est un nouveau modèle économique à vision systémique. En adoptant les principes de : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Rendre à la terre (5R), elle permet de produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Elle recrée des connexions entre les acteurs économiques, les territoires et le vivant non humain, en intégrant des cycles biologiques (compostage, biomimétisme) respectueux de la nature. Des structures comme Athena Recherche et Innovation, qui conçoit de l’énergie à partir de déchets ou d’effluents ou Loop Industries, spécialisée dans le recyclage moléculaire du plastique, illustrent la capacité de l’économie circulaire à transformer les déchets en ressources tout en recréant du lien.

Des repères pour réunir innovations et acteurs

Ces 4 thématiques sont perçues comme des leviers majeurs de régénération. Les projets retenus dans ces verticales devront à la fois incarner les trois boussoles du référentiel – esprit de la transition, commun et reliance, soin du vivant – et répondre à des critères qualitatifs et quantitatifs spécifiques, adaptés à la nature de leur activité et de leur impact. Elles sont structurantes pour Human for Impact puisqu’elles permettent d’identifier les innovations les plus significatives sur chacune d’entre elles et de constituer des écosystèmes de partenaires pionniers pour les faire vivre. Elles nous conduisent aussi à adapter notre évaluation d’impact et notre référentiel à leurs spécificités pour être vecteur d’expertise sur celles-ci. Enfin, elles ne s’opposent pas à notre vision généraliste et seront complétées par de futurs axes tels que la santé globale, l’économie du vieillissement et bien d’autres.