Référentiel d’Impact - Boussole 3 : Soin du Vivant
- Alexis Tuyet
- 22 mai
- 3 min de lecture
Créé pour traduire l’intention d’un projet en actes concrets et mesurables sur nos sociétés et les écosystèmes qui les entourent, la boussole “Soin du Vivant” est le dernier des trois piliers fondateurs de notre référentiel d’impact. Elle engage à porter attention à la vie sous toutes ses formes, observant le vivant à travers sa diversité et les relations complexes entre êtres, milieux et sociétés.

À hauteur de vivant
La boussole « Soin du Vivant » invite à repenser nos modes d'agir pour intégrer cette notion à tous les niveaux : personnel, organisationnel et territorial. Elle vise à réconcilier notre puissance d'agir avec notre interdépendance au vivant. Son rôle est d'évoluer avec les projets qu'elle inspire, en tissant des liens entre les données de terrain, les aspirations humaines et les limites planétaires, pour devenir un outil puissant d'aide à la décision et de mobilisation collective.
Elle nous amène à observer non seulement ce que l'on fait, mais aussi ce qui se transforme autour. Cette démarche est exigeante, car elle requiert une autre temporalité, une autre échelle. Mais c'est aussi la promesse de faire émerger des projets profondément enracinés, porteurs d'un futur où la réussite ne s'évalue plus uniquement à l'aune de la performance, mais à celle de la vie qu'elle rend possible.
Protéger, Régénérer, Relier
Derrière l’intitulé de Soin du Vivant repose la considération de nos écosystèmes et les valeurs que nous portons à travers eux. Ce regard engage une responsabilité à la fois personnelle et collective : celle de reconnaître les liens qui nous unissent au monde vivant — visible et invisible — et de nous engager à en prendre soin.
La protection s’impose comme un premier geste. Un acte de lucidité face aux atteintes que subissent nos milieux de vie. Préserver les sols fertiles, modérer l’artificialisation des territoires, défendre les droits du vivant sont autant de réponses concrètes portées par cette conscience du lien.
Puis de par l’évolution climatique et des nouvelles dimensions politiques, on se tourne vers la régénération. L’intention sous-jacente est de rebâtir les conditions du vivant là où elles ont été altérées. Il peut s’agir de replanter des forêts ou restaurer des récifs pour réoffrir un habitat, mais aussi retisser des liens entre communautés, réparer les fractures sociales, restaurer la dignité là où elle a été abîmée. C’est une manière de penser l’action non plus pour “limiter les dégâts”, mais pour rendre possible un futur commun pensé par les impacts positifs.
Ces différentes approches s’inscrivent dans une vision pensée par les interactions des sociétés, la cohabitation des écosystèmes, et la multitude de différences qui nous composent. Il n’y a pas d’écosystèmes sans cultures, sans récits, sans équilibres sociaux.
Vers des impacts mesurables pour transformer durablement
Les intentions premières d'un projet, initialement pensées dans la boussole 1 "Esprit de la Transition", puis développées dans la boussole 2 "Commun & Reliance", se traduisent à présent par une attention et une mesure sur les mondes avec lesquels interagissent nos activités :
Un développement soutenable : Les grands enjeux de nos industries sont repensés par rapport au vivant, comme nos modèles de production et de consommation ou l'utilisation de la finance dans notre développement. Ces domaines peuvent devenir des leviers puissants pour protéger et régénérer le vivant, plutôt que de simplement limiter leurs impacts négatifs.
Protéger et régénérer la nature : Ce volet englobe la biodiversité visible et invisible, la gestion durable de l'eau, des sols et des ressources naturelles, ainsi que le respect du monde animal et végétal. Le contexte approchant le vivant comme une technicité, la revalorisation de ses dynamiques naturelles devient fondamentale.
Respect de la vie humaine : Le soin du vivant ne se limitant pas à la nature, il intègre la dignité humaine comme un socle face aux hiérarchies systémiques. Si l'épanouissement et la réussite sont des notions variables et subjectives, l'indifférence face à la violence institutionnelle ne l'est pas. Cette dimension se fonde sur la protection de la paix, la lutte contre les violences, l'accès à la santé, le combat contre la pauvreté, et toutes les autres composantes centrées sur l'humain.
“On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.” Antoine de Saint-Exupéry
Pour en savoir plus et découvrir notre approche : hi@humanforimpact.com